Saviez-vous qu’il existe des solutions lorsque deux parents ne s’entendent pas sur les soins à prodiguer à leurs enfants ?

Comme la loi prévoit que le père et la mère sont tous deux titulaires de l’autorité parentale à l’égard de leur enfant, même séparés et sans égard aux modalités de la garde de l’enfant, les parents doivent prendre ensemble les décisions relatives à sa santé et à son éducation. Or, il arrive que les parents ne s’entendent pas sur certaines décisions à prendre concernant l’enfant et notamment, celles relatives à son état de santé. Que peuvent-ils faire lorsque l’autre parent s’oppose à ce que l’enfant voit un médecin, prenne une médication ou encore suive une thérapie ?

En cas de mésentente entre les parents, c’est le juge qui devra être saisi du dossier afin qu’il puisse décider, en regard de l’âge, de la santé, du caractère et des besoins de l’enfant ce qui est le mieux dans les circonstances pour ce dernier. C’est effectivement l’intérêt de l’enfant qui est en jeu et non uniquement les raisons invoquées par les parents.

Ainsi, un juge tranchera davantage en faveur d’un parent qui est conscient de l’état de santé de son enfant, qui est responsable, qui s’informe sur les effets d’une médication et qui souhaite administrer une médication afin de soulager les symptômes dont souffre l’enfant. Parfois, il sera même possible de prouver le bénéfice d’une médication sur l’enfant, si tel est le cas, le juge sera encore plus enclin à autoriser le parent à administrer la médication.

Dans le cas contraire, un parent qui s’oppose sans raison à la prise -par exemple- de Ritalin ou de Concerta par son enfant souffrant de trouble d’attention pourra voir sa position rejetée. De la même façon, le parent qui refuse que son enfant soit suivi en thérapie verra son refus écarté par le juge s’il est démontré que la thérapie va apporter un certain bénéfice à l’enfant.

Le parent désirant prendre des décisions relatives aux soins de son enfant demandera donc le droit de consentir seul aux soins de celui-ci et ce droit pourra alors lui être octroyé s’il prouve qu’il en va de l’intérêt de l’enfant et de sa santé.